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Centenaire de l'archevêché des églises Orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale

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Paroisse Orthodoxe Sainte-Anne, Lannion

Depuis la fin des années 1980 existait à Lannion une communauté dite « de disséminés » que visitait le R.P Pierre Tchesnakoff, célébrant occasionnellement dans une chapelle de l’ancien couvent Sainte-Anne avec les quelques fidèles demeurant dans le Trégor. Avec le retrait puis le décès du Père Pierre, la nécessité d’établir une présence liturgique et catéchétique orthodoxe régulière, organisée et pérenne a mobilisé quelques uns des fidèles de Lannion autour de Maurice-Jean et Nicole Monsaingeon qui ont pris l’initiative de demander à S.E. l’Archevêque Serge l’ordination sacerdotale du P. Maxime Le Diraison, diacre de notre archevêché depuis 1998. Avec cette ordination, c’est durant l’été 2001 qu’a été établie la paroisse orthodoxe Sainte-Anne à Lannion de par la volonté de Mgr Serge, et qu’elle a commencé à célébrer sans interruption d’abord dans l’église catholique des Fontaines, puis dans l’église Saint-Roch, avec la bienveillance du maire et du curé de Lannion de l’époque.

En septembre 2003, la communauté orthodoxe de Lannion s’est établie dans cette église qui est ainsi devenue son église paroissiale depuis que l’archevêque Gabriel de Commane l’a consacrée cette année-là. En tant que bâtiment patrimonial, cette église des XV-XVI siècle classée aux monuments historiques depuis 1930 est un bien national. C’est donc par une convention associant S.E. feu notre archevêque Gabriel, S.E. l’évêque catholique de Saint-Brieuc-Tréguier, M. l’architecte des Bâtiments de France ainsi que le maire et le sous-préfet de Lannion-en-Trégor, que cette merveille du patrimoine religieux breton devint notre église paroissiale. Il s’agit là d’une grande chapelle gothique ancien, caractéristique de l’âge d’or de l’architecture bretonne en granit du début du XVI siècle, mais dont la fondation autour de 1520 par Jean de Lannion, seigneur du Cruguil-en-Brélévenez, développait sans doute un établissement antérieur, puisque saint Roch était invoqué en Occident dès le XIV siècle contre la peste. Parmi ses caractères remarquables, une barrière de chœur en chêne semblables aux jubés trégorrois de même époque, est surmontée d’une monumentale crucifixion avec la Vierge et saint Jean, ornée en bas-reliefs dans la masse de saint Yves de Kermartin, saint Jean Baptiste, saint Pierre et saint Paul. Outre les sablières ornées de scènes médiévales, deux grandes statues polychromes XVII de sainte Anne et saint Roch flanquent le sanctuaire, ainsi que deux autres plus petites de la Vierge à l’Enfant et de sainte Marguerite un peu moins anciennes. La quasi-totalité du mobilier de la chapelle paraissant dater des premières années du XIX siècle, nous y avons ajouté le nécessaire aux célébrations selon le typicon orthodoxe, ainsi qu’une belle iconostase rouge dans le respect du cahier des charges des bâtiments de France. Les divines liturgies y sont célébrées par le P. Maxime un dimanche sur deux, ainsi qu’aux fêtes importantes sans compter des vigiles ou des vêpres, des offices de Carême et de la Semaine Sainte. Durant plusieurs étés, la paroisse sainte-Anne a tenu un petit camp de catéchèse pour une dizaine d’enfants et d’adolescents orthodoxes. Sa situation en périphérie d’une très jolie ville bretonne à quelques kilomètres de la mer, sa communauté fraternelle, son chœur de qualité et ses belles célébrations en font une destination spirituelle idéale pour les fidèles et amis de l’Eglise Orthodoxe de toutes origines.