logo
Centenaire de l'archevêché des églises Orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale

Listes des autres pages paroisses

Informations de la page

Monastère Saint-Silouane

Trois années après la canonisation de saint Silouane, naissait en France, en 1990, un monastère orthodoxe, placé sous sa protection. Le 1er août 1990, son higoumène et fondateur, l’évêque Syméon de Domodiédovo, après avoir reçu la bénédiction de son évêque et de saint Sophrony, fondateur du monastère de Saint-Jean-Baptiste à Maldon (Essex), commençait cette aventure spirituelle. Deux novices, un homme et une femme, s’étaient joints à lui.

Le monastère s’est implanté dans une ancienne ferme, dont tous les bâtiments devaient être rénovés. En premier lieu, ce fut l’ancienne grange, transformée en église puis, peu à peu, le reste des bâtiments : une maison pour les moines, une autre pour les moniales, des locaux communs : réfectoire, cuisine, bibliothèque, des ateliers, des lieux d’accueil pour nos hôtes (une quinzaine de chambres). Une crypte, dédiée à la Sainte-Trinité, a été aménagée dans le bâtiment des moines et petit clocher en bois a été édifié. Notre monastère dépend de l'Archevêché des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale, rattaché au Patriarcat de Moscou, et notre archevêque, résidant à Paris, est le métropolite Jean de Doubna.

La prière liturgique réunit toute la communauté et rythme la vie quotidienne : le matin à 6 heures (Office de minuit et Matines, ou Divine Liturgie), à 17h30 les Vêpres. Tous les offices sont célébrés en français, la Divine Liturgie, précédée des Heures, quatre fois par semaine – mardi, jeudi, samedi, et − à 10 heures − le dimanche ; l'Office de la Prière de Jésus, le vendredi matin. Un acathiste à la Mère de Dieu, le mercredi à 12h15, et une pannychide pour les défunts, le samedi à 12h30, sont également célébrés.

Notre monastère est de type cénobitique (communautaire), vivant de la tradition spirituelle de nos Pères, qui se transmet de génération en génération. Il s’efforce particulièrement, bien sûr, de s’inspirer de l’enseignement de saint Silouane et de saint Sophrony, son disciple.

Saint Silouane est né en Russie en 1866. À 26 ans, il se rend au monastère de Saint-Pantéléimon, un des vingt monastères du Mont-Athos. C’est un homme très simple dont la profondeur de la vie spirituelle ne se laissera deviner que par peu de moines de son entourage. Il s'endort dans le Seigneur en 1938.

On peut relever deux points particulièrement importants de son enseignement. D’abord, son intercession pour le monde entier : « Seigneur miséricordieux, écoute ma prière. Fais que tous les peuples de la terre te connaissent par le Saint Esprit », un thème qui revient à de nombreuses reprises dans ses pages. Deuxièmement, l’amour des ennemis, dont il fait le critère absolu et ultime de la justesse de la vie spirituelle chrétienne selon l'Évangile.

Notre higoumène a accueilli ceux et celles qui lui ont demandé d’être reçus dans ce monastère. Ainsi notre communauté réunit des moines et des moniales de plusieurs nationalités. Cela ne résulte pas d’un choix initial prémédité. Mais c’est ainsi que Dieu a voulu ce lieu. La vie monastique est une, et ferment d’unité. Elle a toujours été prophétique, affirmation du Royaume et signe de contestation de ce monde. Notre spécificité est peut-être un signe prophétique pour notre temps.

Parmi les sources de revenus du monastère, il y a l’artisanat monastique traditionnel : peinture et collage d’icônes, fabrication de cierges et de bougies, chapelets de prière, confitures, vente de livres et d’objets religieux.